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19 janv. 2010

De l'inspiration à la réalisation : quelques toiles

 Le passé industriel de la région de Charleroi est un des sujets qui ont inspirés Jacques RIES.
On retrouve l'architecture des mines, des aciéries et les quartiers populaires aux maisons de coron imbriquées parmi les petits jardins.













Une hiercheuse jeune, au regard vide surgit d'un paysages où se mêlent les fumées des usines et la verdure de la campagne.










Usine Solvay







Voici un rapide survol en quelques toiles des réalisations artistiques de ces dernières années.




Il s'agit d'huiles sur toile au couteau souvent, sur toile de sac au relief grossier marouflée sur panneau

                                        
                                                    Hiercheuse



  
    Marché en Gambie : 1997




   Baraquements en tôle pour l'hébergement des familles de mineurs italiens à Marcinelle





                                 Charbonnage en ruine de la région de Charleroi











                                            Quartier des mariniers à Thuin, rue du Rivage
                                            le long de la Sambre



    rue ouvrière à Marchienne Docherie






























18 janv. 2010

Fort Lillo

Fort Lillo, sur la rive droite de l'Escaut, est le vestige d'un ancien fort militaire du 16ème siècle, édifié par les Anversois sous commandement espagnol (voir Wikipedia).
Rescapé des villages détruits par l'extension du gigantesque port d'Anvers, ce site exceptionnel vaut bien une journée d'excursion.
Ces paysages m'ont inspirés dans plusieurs réalisations artistiques.
Je vous invite à vous laisser émerveiller par la beauté des lumières changeantes au gré des marées
Voici quelques photographies du lieu.




Marée basse



Vue du ciel








Plan



Carte postale ancienne. On lit "Lillo-Fort" et non Fort Lillo!


Aujourd'hui



12 juil. 2007

La seule peinture surréaliste de Jacques Ries

C'est en 1981 que l'artiste est sollicité pour participer à une exposition d'un week-end sur le thème du pain.

Les différents artistes et un boulanger qui a installé un four, ont investi la Maison blanche à Thuin, un restaurant aujourd'hui disparu.

Pour l'occasion, Jacques Ries crée une œuvre surréaliste, la seule de sa carrière!











25 nov. 2006

Né un pinceau entre les dents


Je suis né un pinceau entre les dents!





Je vis le jour à Jumet dans le Hainaut belge, à la chaussée de Bruxelles en 1929.



Mon père, Louis Ries et ma mère, Maria Englebert étaient ouvriers aux A.C.E.C. - câblerie de Charleroi




Enfant unique, je suis entouré des nombreux frères et soeurs de mes parents et de nombreux cousins et cousines.


De santé fragile, souffrant des bronches, je suis choyé par mes tantes.

Mais on m'oblige quotidiennement à avaler une cuillère d'huile de foie de morue : quelle punition!




Nous cohabitons un certain temps avec ma tante Germaine Englebert et son mari, Louis Martin.
Il est peintre, droguiste et herboriste.
Nous logeons au-dessus du magasin.
Il embaume la réglisse, le tilleul, l'huile de lin et les graines de pavot.

Je me souviens d'une rage de dents soignée à la tisane aux pavots et du doux sommeil engendré par les effets de cette drogue!





Le 10 mai 1940, jour de la déclaration de guerre, la Luftwaffe bombarde l’aérodrome de Gosselies.
J'ai 11 ans.
Nous habitons juste à côté!
Pour un enfant c'est un endroit de rêve.
Mais cette zone est dangereuse.
Nous vivrons avec les vitres de la maison quadrillée de bandes collantes pour éviter qu'elles ne se brisent.
Quand l'aérodrome sera occupé par les troupes américaines la maison sera réquisitionnée.
"...Vous devez céder une chambre à un officier..."
Cet officier américain d'origine indienne m'impressionnait beaucoup par sa taille et son goût prononcé pour l'alcool.

L'école moyenne ne m'a pas trop emballé.

Je préférais rôder près de l'étang "Margaille" pour voir les grenouilles ou manger des glaces géantes dans le centre de Jumet  avec mon copain, le fils du boucher.
Celui-ci s'amusait à plier les cuillères!

Je suis né un pinceau entre les dents!

Voilà comment je me définis.
Aussi loin que je retourne dans mon passé je dessinais.

Après la guerre 40.... 

Mon père, un peu aventurier, un peu tête brûlée décide qu'il va faire fortune.
Il quitte les A.C.E.C. et nous déménageons pour les  Flandres.
La côte belge a beaucoup souffert des bombardements, il faut donc restaurer, recontruire.

Nous nous installons dans une jolie villa à Koksijde près de la Panne.

Nous habitons dans les dunes.
Les paysages sauvages me font rêver.



C'est l'année de ma première cuite, de mon premier amour.

Promenades jusqu'en France le long de l'eau.
Bientôt ma mère a le mal du pays.
Sa famille lui manque, la langue est difficile : nous quittons la côte.
On n'a pas fait fortune.
Travaillant dans la construction avec mon père, je m'inscris à un cours du soir "bois et marbres".
C'était l'époque des "trompe l'oeil".



Je suis engagé comme apprenti par un entrepreneur de décoration qui oeuvre dans des maisons de maître de la région de Charleroi.
Et là, je peux donner libre cours à ma passion :

 j'ai toujours eu une vision artistique du monde.


L'émotion qui se dégage d'un paysage me donne des impulsions créatives.

Bientôt le service militaire dans l'armée de l'air à Florennes.


Je serai un décorateur un peu spécial : numéros et rosaces sur les avions de chasse n'auront plus de secret pour moi.
C'est à ce moment que je commence la peinture à l'huile : peindre les petites amies des soldats, des supérieurs, ça vous donne un certain succès!


Le temps a passé.
J'ai eu ensuite une carrière dans le bâtiment mais pas une minute de mes loisirs ne fut perdue :

dessin, peinture, sculpture, vitraux d'art, tout cela a empli ma vie.

Aujourd'hui, je passe encore mes journées dans l'atelier que je me suis aménagé.



Je mourrai un pinceau entre les dents